Petites réflexions à propos de tout et de rien sur comment vivre au 21ème siècle en dédramatisant autant que possible presque tout sans quoi la vie serait rapidement étiquettée comme éphémère à plusieurs niveaux

lundi, août 04, 2008

Roman Savon

Pendant la Guerre de Sécession, Ronald G. McCormick était un politicien très en vue. Il aimait étendre son linge sur la corde derrière chez lui pendant que sa femme préparait le souper qui, plus souvent qu'autrement, se résumait à être des langues de porc trempées dans une solution homogène de ketchup-mélasse. La mère de Ronald était centenaire depuis 13 ans et aimait toujours autant magasiner les lampadaires égyptiens au coin de la rue. Bref, une belle famille américaine prête à mourir pour sa nation.
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Mais tout n'était pas rose dans leurs vies depuis le départ du père biologique de Ronald pour le Delaware. Vice-Président d'une grosse compagnie d'import-export de pretzels, Darryl McCormick avait pris l'ultime décision de quitter femme et enfants pour aller s'établir là-bas. Depuis, il a refait sa vie avec la mairesse d'un petit village de banlieue. Sa nouvelle douce-moitié, cul de jatte, n'en a plus que pour 6 mois à vivre, dû à un cancer de la 3ème vertèbre cervicale.
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L'histoire qui suit n'a évidemment ni cul ni tête puisque je l'écris en ne réflichissant pas du tout à ce que j'écris. En fait, je l'écrirai en tappant sans arrêt jusqu'à ce que j'en sois profondément écoeuré. Elle commença le jour où Ronald et son épouse achetèrent un Harvey's de Pennsylvanie laissé vacant depuis la faillite de ses propriétaires en 1975. La prospérité et la richesse ont toujours été des buts que la famille McCormick visait et avec cet ajout à leur déjà très impressionnante flotte de restaurants en faillite, ils pensaient bien toucher une bonne fois pour toutes le gros lot.
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Malheureusement pour eux, 3 mois après l'ouverture du nouveau restaurant, un de leurs plus fidèles employés depuis le début de cette nouvelle aventure en décida autrement. Armé d'une spatule bleue, peinte à la main et achetée récemment dans un Dollarama de Beloeil, celui-ci harponna Ronald par derrière avec l'arme de plastique, lui fit faire 3 tours et demi à l'intérieur du dos de la victime et, constatant l'agonisation de son patron, en profita pour voler la machine à liqueur du restaurant. Témoin de la scène, le seul et unique client du restaurant à cette heure tardive, Julian Gerry Schallon, 5 pieds 2 pouces, 320 livres, eut à peine le temps de lever le petit doigt que le malfrat était déjà loin au large.
Lorsque la police fut sur les lieux et qu'elle se mit à questionner le témoin, celui-ci eut pour unique réponse : " Je suis gros"