Le deuil
Tout au long de sa vie, un individu normal sera malheureusement confronté au chiant processus de deuil quelques fois. Les plus "chanceux" n'auront qu'à le côtoyer 5 ou 6 fois alors que les plus malheureux vivront systématiquement avec son ombre au dessus de la tête, comme un épée de Damoclès, presque en permanence. Jeune, on pleure presque à chaque fois qu'on quitte ou perd quelque chose ; de notre hamster à nos dents de lait, en passant par notre collection de cartes de hockey et leur hymen sur la barre de leur bicyclette pour les filles sans oublier notre corne en-d'ssous de nos pieds ou la petite peau morte sur nos lèvres gercées l'hiver... On en est pathétique ! On comprend pas pourquoi ça nous fait chier de perdre ses niaiseries là, sinon que c'était À NOUS... Un enfant, ça n'a rien... enfin presque rien. Les plus chanceux ont 3$ de plus que tous les autres dans leur compte de banque, 2 dents de perdues de plus et 4 bébelles de boîtes de céréales dangereuses si avalées et/ou ingurgitées. Et un jour, notre père nous apprend qu'il faut en faire notre "deuil". Qu'il faut tout jeter à la poubelle... On haït notre père dès lors, assez en tout cas pour ne pas lui faire de carte pour la maudite fête des pères au mois de juin dans notre classe de 3ème année. Et la semaine d'après, on s'en souvient plus. On a oublié... On s'est fait 34 nouveaux amis entre temps et appris à faire 12 nouvelles choses et peut-être même appris 2 nouvelles langues. Puis, un jour, on se réveille, on a du poil en d'ssous des bras, autour et sur la mailloche (pour les moins chanceux), on pue d'la yeule, on a des boutons dans face et autour et sur la mailloche (pour les moins chanceux)... En vomissant notre veillée dans la toilette du McDo le plus proche du Centre-ville le soir de notre 18ème anniversaire, on fait notre deuil... celui de ne plus être capable de jouer avec une araignée poilue sans être écoeuré pour en vomir partout, tout le temps.
That was nice and simple...
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