Petites réflexions à propos de tout et de rien sur comment vivre au 21ème siècle en dédramatisant autant que possible presque tout sans quoi la vie serait rapidement étiquettée comme éphémère à plusieurs niveaux

mardi, août 19, 2008

Mardi matin

Mardi matin. 5h00 am. Je me lève, convaincu qu'aujourd'hui est mon jour de chance. J'ai été sélectionné pour participer à un concours radiophonique secret. Tous les participants doivent se présenter à 6h00 à la station, avec comme seule information d'avoir des espadrilles dans les pieds. 3000$ en prix... Ça y est : les plages de la République Dominicaine n'attendent plus que moi !
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Premier signe du destin : le gars de la station vient voir les 106 participants : "Les 10 premiers à venir me voir et qui sont libres jusqu'à 10h00 partiront les premiers." WOW ! Je saute sur l'occasion. On se rapproche du soleil et de la mer.
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6h25 : on nous fait embarquer dans un bus, sans nous dire la destination ni le fin fond de l'histoire. Un sourire accroché dans le visage, une image de palmier dans la tête, l'odeur des Pina Colada me garde réveillé.
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6h50 : La désolation. On finit par apprendre le fameux fond de l'histoire qui est aussi plate qu'un anglais octogénaire en vacances : Nous servirons de "cibles" en mouvement pour les auditeurs qui devront nous courir après pour gagner les prix que nous aurons sur nous pendant cette chasse à l'homme qui, je ne l'espère même pas secrètement, ne s'éternisera pas, de grâce... Donc droppés de l'autobus, nous voilà, 10 caves qui courent en plein milieu du centre-ville de Coaticook, prêts à se faire dépuceler par le premier twit de la place. Mon calvaire de coureur aura fort heureusement été de courte durée. À 7h15 et des poussières, mon cas était réglé... pour ce qui est de courir avec un enveloppe probablement remplie d'argent Canadian Tire.
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7h30 - 8h00 - 8h30 - 9h00 - 9h30...
La consigne était claire. TRÈS CLAIRE. Si à 8h30 personne ne t'avait trouvé, tu sors de ta cachette le moins discrètement que tu peux, question d'alerter les 300 personnes à ta recherche et de te débarasser au plus sacrant de ton enveloppe et tu retournes dans l'autobus, faire en sorte que cette journée ridicule s'achève au plus vite. MAIS NON ! John "La fille qui travaille chez Garda" Rambo en a décidé autrement. N'écoutant que son courage de fille-cruche, cachée derrière la quincaillerie où avait eu lieu 2h30 plus tôt le débarquement radiophonique en Normandie, c'est-à-dire à plus ou moins 6 mètres de l'autobus où un grand total de 13 personnes croyaient dur comme fer qu'elle était soit en train de se faire agresser sexuellement ou décapiter sans scrupules dans un sous-sol de campagne, la voilà qui sort, fière comme un paon de ne pas s'être fait trouver. QUELLE CRUCHE ! 5 minutes de plus et on parlait d'elle à LCN. M'être écouté, je lui aurais craché au visage puis je l'aurais amputé de sa jambe droite en chantant du Grégory Charles pour m'encourager, sous les encouragements du reste de la meute. À la place, je suis allé me rasseoir dans le bus, pris possession de mon voyage dans le sud, c'est-à-dire un merveilleux SAC À DOS "ÉNERGIE 106,1" accompagné, tenez-vous bien...... d'un surligneur jaune fluo même pas aux couleurs de la station.
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Celle-là, mes petits-enfants vont l'entendre, même lorsque j'aurai pogné la maladie d'Alzheimer.