Petites réflexions à propos de tout et de rien sur comment vivre au 21ème siècle en dédramatisant autant que possible presque tout sans quoi la vie serait rapidement étiquettée comme éphémère à plusieurs niveaux

mercredi, septembre 27, 2006

Roche Papier Ciseau

Si vous me connaissez personnellement ou si au contraire vous ne savez pas du tout qui je suis, mais qu'en revanche vous lisez parfois mon Blog pour tuer le temps, il est alors envisageable que vous sachiez que je suis un enseignant. En ce moment, je n'ai pas la chance (si elle en est une avec ce que je vois jour après jour !!) d'avoir ma propre classe. En ce moment, je fais de la suppléance, ce qui veut dire que de jour en jour, je côtoie des gens différents et surtout entre 20 et 30 nouveaux élèves chaque jour. Ça pourrait en décourager plusieurs, mais vient un temps où, enfin je crois, on prend ce qui passe sans prendre rien pour acquis et rien de personnel ; en suppléance, ça a l'avantage de contenter les élèves et de les mettre de mon bord, puisqu'ils voient en moi un espèce de "One Man Show" en tournée, venu en quelque sorte tester son nouveau matériel. Évidemment, je vous en parle comme si chaque fois mon public était merveilleux, réceptif et turbo sympathique pour reprendre le beau vers de Simon Proulx (j'ouvre ici une parenthèse : un jour, alors que j'étais livreur d'électroménagers, j'étais allé livrer un set de laveuse-sécheuse chez le chanteur des Trois Accords, à Montréal. Je l'avais évidemment reconnu immédiatement et j'avais trouvé très superficiel et assez péteux d'broue le fait que celui-ci ait découpé sa propre photo dans le magazine Filles d'Aujourd'hui pour la coller sur son réfrigérateur... Ce n'est que tout dernièrement, en discutant avec un chummy, que j'ai réalisé que j'aurais fait exactement la même chose. Parce que quand on y pense comme il faut, avoir sa photo dans Filles d'Aujourd'hui, ça torche ! Fin de la parenthèse) Mais bon, ce n'est pas toujours aussi facile. Parfois, comme tout bon suppléant tout droit sorti d'une production hollywoodienne clichée, je dois aussi élever la voix et menacer mon adversaire de 12 ans de ne pas le laisser aller à la récré s'il continue de crier les mots "Pet" ou "Tapette" à tue-tête (punition qui est évidemment inconcevable, étant donné que ces mots, en plus de me faire encore rire, font partie de mon vocabulaire de tous les jours (je reste d'abord et avant tout homme !)
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Bref, aujourd'hui, pour faire une histoire brève, y'avait ce "petit verrat" qui s'amusait beaucoup trop, selon moi, à un jeu futile et passablement dérangeant dans un contexte de travail. Un jeu, vous l'aurez évidemment deviné, que son père lui avait montré la veille (car après tout, ce ne sont pas nos mères qui nous apprennent à péter avec nos aiselles, à imiter les trisomiques et à boire avec un bong). Devant cette activité qui semblait devenue contagieuse dans la classe, il m'est alors venu l'éclair de génie suivant : défier le gamin, en stipulant que si je gagnais, il arrêtait tout et que si, au contraire, il gagnait, il pouvait continuer à jouer à son stupide jeu...
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Vous aurez deviné, encore une fois puisque je suis aussi prévisible que l'orientation sexuelle de Kevins-Kyle dans Loft Story, que je me suis écoeuré avant d'avoir gagné. Par conséquent, j'ai perdu "par défaut". Et le petit verrat a pu célébrer sa victoire en continuant de flageler les mains de tout le monde dans la classe, pendant que je me rappellais silencieusement les belles années où une simple paire de mains pouvait nous "entertainer" pendant des heures et des heures, en se transformant successivement en une victoire écrasante de la roche sur le ciseau, puis par un gain toujours surprenant du papier sur la solide roche pour finalement se terminer avec une victoire décisive du ciseau sur le papier... Pensez-y ; j'aurais presque dû aller acheter une médaille à cet enfant-là et la lui décerner en lui octroyant le titre de l'enfant possédant encore suffisamment d'imagination, en 2006, pour jouer avec ses mains et aimer ça. Les parents du gamin ont probablement réaliser de belles économies en lui montrant à jouer à ce jeu. Franchement, levons-leur notre chapeau !
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En terminant, vous rappellez-vous du p'tit maudit verrat d'ami que tout le monde avait dans l'temps et qui voulait toujours ajouter l'allumette dans le jeu de Roche-Papier-Ciseau ?? Parce que à part brûler le papier, on s'entend-tu que sa maudite allumette allait pas chier loin contre la grosse roche et la paire de ciseaux ? C'est à cause de ce p'tit verrat-là que le jeu a perdu de son lustre et qu'éventuellement, il est devenu une espèce en voie de disparition sur les cours d'écoles québécoises...

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

HEILLE le chummy de l'histoire des 3 accords c moé! hehehehe

1:12 p.m.

 

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