Les pilules Pierrafeu
Petites réflexions à propos de tout et de rien sur comment vivre au 21ème siècle en dédramatisant autant que possible presque tout sans quoi la vie serait rapidement étiquettée comme éphémère à plusieurs niveaux
Si j'en parle avec autant de feu dans les doigts, c'est que, vous l'aurez deviné peuple québécois, je suis un fan invétéré de la maudite télé-réalité. Épargnons-nous l'analyse psychologique bon marché qu'on tente de nous vendre avec le produit et dirigeons-nous plutôt directement au problème de ce soir : à leur entrée dans le Loft ce soir, 2 des concurrents masculin ont pris la décision de partir avec une coche en d'ssous des autres en dévoilant le plus terrible de leur secret, qui aurait pourtant pu et dû rester cachés ne serait-ce que jusqu'à la première mise en danger... Les heureux élus, vous l'aurez encore deviné, répondent respectivement aux doux prénoms de Shawn-Edward et Kevins-Kyle. Le "s" dans Kevin n'est pas une erreur, chers lecteurs ; il existe. Bon bon... ne me jugez pas ; ce n'est quand même pas de ma faute si en plus de porter des prénoms qui sortent de l'ordinaire , les deux gars en question ont une orientation sexuelle ambiguë... un des deux à au moins eu l'honnêteté de l'avouer en partant. Le deuxième devrait emboîter le pas rapidement. Mais bon... Où diantre leurs parents avaient la tête ou le nez quand ils ont arrêté leur choix sur ces prénoms ?? Dieu seul le sait. Et Dieu seul sait aussi jusqu'où cela les amènera dans le Loft !!
Pour boucler la boucle de la belle thématique du prénom, je vous dresse ici deux top 3 (un masculin et un féminin) des prénoms que je me jure de ne jamais donner à mes enfants, que j'ai pu rapidement choisir en visitant le site http://www.quelprenom.com/ ce soir avant de me coucher. Vous m'en direz tant :
Chez les gars :
1. Bandiougou (Pardon ?)
2. Aboubakary (Woupelaye !!)
3. Youness (Quel bon moyen de se faire rapidement des amis !)
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Le Renard, le Porc-Épic et le Goéland
Il était une fois 3 animaux fort différents mais Ô combien identiques à la fois. Le Renard était tout un personnage, à qui on osait prédire, sans avoir peur de se tromper, un brillant avenir. Le Porc-Épic était quant à lui un aventurier avoué, qui ne craignait aucunement le danger, allant même jusqu'à repousser toutes les limites et à défier la mort comme d'autres respirent. Finalement, le Goéland était un sympathique personnage, qui aimait les précieux souvenirs quotidiens que lui garantissaient chacune de ses observations et chacun de ses agissements.
Nos trois camarades se connaissaient. Peut-être pas autant qu'ils ne l'auraient voulu, mais bien assez pour célébrer dignement chacune de leur rencontre, qu'elle ait été de fortune ou préméditée. Dans le malheur comme dans le bonheur, il leur arrivait fréquemment d'apprécier ce que le destin décidait de leur laisser en passant. Dans le cas contraire, ils se faisaient un devoir commun de rapidement trouver un moyen de rendre mémorable n'importe quel accouchement de mouche.
Par un bel après-midi d'automne, le Porc-Épic appella le Goéland pour lui annoncer une mauvaise nouvelle ; Renard avait eu un accident mineur mais comme il ne s'en était pas suffisamment inquiéter au départ, celui-ci était depuis devenu presque majeur. Il était à présent héberger chez les Marmottes et son séjour là-bas prendrait fin aussitôt sa santé revenue. Mais ne nous mentons pas ; chaque animal sait à quel point l'ambiance et l'odeur de la maison des Marmottes est réputée comme étant assez ordinaire, à la limite de la déplaisance. C'est pourquoi une visite improvisée su'l side par nos deux autres bebittes (appellons-les comme ça) allait rendre au Renard les mêmes, sinon de meilleurs résultats que l'absorption de tous les médicaments que les Marmottes lui préparaient jour après jour.
Ainsi donc, le Porc-Épic et le Goéland, après s'être arrêtés chez Monsieur le Raton-Laveur pour lui acheter quelques cochonneries d'usage (pommes de terre trempées dans la boue, cônes à la toundra et autres feuilles d'érable croquantes) se pointèrent chez les Marmottes. Le visage du Renard valait cher lorsque celui-ci se rendit compte de la présence de ses visiteurs. Bien malin celui qui aurait pu enlever le sourire au milieu du visage de cette chose rousse modifiée en raison de santé. S'en suivirent quelques parties de cartes et une savante dégustation de vers de terre aux pissenlits, entrecoupées par un vent du nord ici et là.
Devant l'éventualié où il fallait bientôt laisser le Renard se reposer, le Porc-Épic décida de précipiter un peu les choses. Après s'être informé à la doyenne des Marmottes concernant l'effet que pourrait avoir l'absorption immédiate d'une délicieuse tête de violon fumée par le Renard étant donné sa médicamentation et en avoir soutiré une réponse plus que satisfaisante, le Porc-Épic invita ses deux acolytes à le suivre hors de la tanière. Chacun leur tour, les trois protagonistes goutèrent aux têtes de violon, en appréciant silencieusement le décor automnale qu'occasionnait depuis quelques semaines le début des vacances du soleil. À la fin de cette petite collation sournoise, le Renard, peu locace, émit néanmoins le désir de se retrouver dans son lit, afin de profiter d'un sommeil réparateur impromptu qui semblait inévitable à présent. Les deux autres se firent alors un plaisir de le lui conduire, s'assurant avant leur départ d'avoir correctement installé leur ami devant un documentaire sur les coupes à blanc et quelques petites gâteries advenant une faim innatendue et imprévisible...
Avec le sentiment du devoir accompli, le Porc-Épic et le Goéland avaient à leur tour une envie de type inévitable ; celle de rassasier leurs estomacs qui criaient depuis quelques instants famine. Et il n'était pas question de le faire en se gavant de plates feuilles mortes ; s'il fallait le faire, ils le feraient de manière royale. Ils achetèrent donc les ingrédients nécessaires à la fabrication d'un sandwich de type racing que le Porc-Épic avait déjà goûté lors d'une visite à St-Malo. En empilant l'un par dessus l'autre filets d'escargots, feuilles de lilas sauvages, terrine d'abeilles entières confites, rehaussés par un soupçon de rosée du dimanche, les deux animaux s'attaquèrent férocement à ce qu'ils se plussent d'appeller plus tard "le sandwich de la victoire".
Repus, l'un devait toutefois quitter l'autre pour aller rendre service à un autre animal dans le besoin. L'autre en profita pour regarder, bien installé dans son tas de brindilles chaudes et humides, la première partie de l'année de curling de fourmis, en compagnie sournoise du Panda, venu faire son tour, fraîchement descendu de son île.
La Morale de cette fable, qui finalement ne ressemble pas plus à une fable que mon cul à un lampadaire, serait la suivante :
"La présence d'un ami est toujours plus rassurante que celle du bistouri"
Y'a des jours où on aimerait bien être à quelque part, avec quelqu'un, avec quelque chose dans les mains... Ces jours-ci, pour être bien honnête avec vous, si j'avais à choisir où j'aimerais être, avec qui et avec quoi dans les mains, je vous répondrais ceci :
Mardi. 12 septembre 2006. Sherbrooke. 22h51...
En guise de conclusion, et dans le but de mettre un terme à tous les débats qui tentent de me faire haïr le MACDonald, je vous sers sur un plateau d'argent quelques unes des plus belles citations concernant l'acte de manger et qui résume, à mon humble avis, l'état dans lequel on se sent en quittant notre banquette en plastique de chez MACDonald, à 4h20 AM :
"Manger est bon. Avoir manger est meilleur"
- Anatole France
"Je voudrais rassurer les peuples qui meurent de faim dans le monde : ic, on mange pour vous."
- Coluche
Et ma préférée :
"Faut toujours faire attention à ce qu'on mange. Le manger, c'est beaucoup plus que du manger, c'est de l'amour"
- Jean-Marie Gourio